In the Mood for Love

J’avais écouté le bande-originale de ce film il y a quelques années chez une amie, qui m’avait fort plu. De l’eau a coulé sous les ponts et puis je me suis dite : pourquoi pas regarder de quoi il retourne ?

Le film commence sur l’emménagement d’un homme et d’une femme, locataires chacun, voisins directs de pallier. Tous deux sont mariés, mais leur vie de couple semble entre parenthèse, la conjointe et le conjoint respectifs demeurent souvent absent. Nul besoin de vous donner plus de détail pour savoir de quoi retournera le reste du film.

Le début demeure plutôt engageant. On découvre l’ambiance du petit monde où vivent nos deux héros, au sein d’un voisinage convivial, où tous les habitants semblent soudés. Ils commencent par de simples cordialités, mais très vite, leur frustration va les pousser à se rapprocher. On entrevoit également leur environnement professionnel, avec quelques autres personnages potentiellement intéressant.

Alors certes, ce n’est au départ pas mon type de films préféré, mais je reste déçue.

La réalisation est belle dans l’ensemble. Les personnages évoluent dans un nombre restreint de décors, installant une sensation de huis clos qui accentue la solitude que le duo éprouve. Cela met aussi en exergue le fait qu’ils vivent dans un petit monde où tout peut se savoir très vite. En revanche, si les musiques constituaient ma motivation initiale à regarder le film, elles ont fini parmi ce qui m’a le plus agacée. En effet, le réalisateur répète presque une dizaine de fois le thème principal, Yumeji’s Theme, devenant presque ridicule à force. De plus, plus le film avance, plus on a l’impression que les musiques, martelées à chaque scène, viennent combler les vides du scenario. Ces derniers reflètent bien la mélancolie des héros, quand ils n’ont pas réussi à nous toucher, ils deviennent pure lassitude.

J’avoue qu’au dernier quart du film, j’ai regardé en accéléré, sans même sentir la différence…

Hanoko, le 05/07/2020