Puella Magi Madoka Magica - les films
Staff
Réalisateur en chef: Akiyuki Simbo
Réalisateur: Yukihiro Miyamoto
Scenario: Gen Urobuchi (Nitroplus)
Musique: Yuki Kajiura
Character Design: Junichiro Taniguchi et Takahiro Kishida
Directeur artistique: Ken Naito
Directeurs de l'animation en chef: Hiroki Yamamura et Junichiro Taniguchi
Directeur du son: Yota Tsuruoka
Directeur de la photographie: Shinichiro Eto
Producteurs: Atsuhiro Iwakami (Aniplex), Hiro Maruyama (MBS), Hiroyuki Kobayashi (Houbunsha), Kozue Kananiwa (MOVIC), Osamu Hosokawa (Hakuhodo DY Media Partners) et Yoshinao Doi (Nitro+)
Studio: Shaft
D'après l'anime Puella Magi Madoka Magica
Dans la ville de Mitakihara se produisent des phénomène dont leplus grand nombre ne connaît même pas l'existence.
Kaname Makoda, quatorze ans, et son amie Miki Sayaka, rencontrent Kyubey, une étrange créature après avoir été sauvées d'une sorcière par une fille, Tomoe Mami. Kyubey leur propose de devenir une Puella Magi en échange d'un miracle de leur choix. Les Puella Magi sont des chasseuses de sorcières risquant leur vie pour que les humains vivent en paix. Responsabilité que Madoka et Sayaka ne sont pas sûres de vouloir endosser.
Opening/Ending
Opening: "Luminous" par ClariS
Ending: "Magia [quattro]" par Kalafina
Avis
Vous voyez vos jolies petites magical girls pleines de bonnes intentions avec leur tenue toute mignonne, leur coiffure coquette, leurs pouvoirs magiques fabuleux? Et ben elles vont prendre sacrément cher. Vous craquez sur la mascotte toute choupi à croquer? Vous allez voir que ça mord vite ces bêtes-là. Voici le message délivré par Puella Magi Madoka Magica.
À l'origine un animé de douze épisodes, cette série, au nom qui passe par dessus la tête, avait cartonné mais que je n'avais pas trop pris le temps de regarder. Les deux premiers films reprennent les épisodes de la série et le troisième narre une suite. Je me tourne vers ces versions cinématographiques pour découvrir ce fameux magical girls pas pour les mouflettes.
Puella Magi Madoka Magica démarre doucement pour grimper progressivement en puissance. Le début est tout ce qu'il y a de plus classique en matière d'histoire de collégiens/lycéens qui vont acquérir des pouvoirs et sauver le monde. Cependant, Puella Magi Madoka Magica se tourne vers une problématique très particulière, la condition de ces Magical Girls. L'histoire se veut réaliste dans le sens où combattre le mal n'est pas un jeu et tout peut arriver. Comme dirait l'oncle Ben de Spider-man, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, mais aussi de lourdes conséquences pour soi-même.
Cette saga choisit délibérément de négliger le côté intrigue autour des sorcières pour se focaliser sur le drame qu'engendre le pouvoir magique. En temps normal, j'aurais trouvé ça réducteur, mais comme c'est bien traité ici, ça fonctionne, grâce à plusieurs éléments. Le scenario, qui coule de source, est simple et intelligent, nous guidant vers de fatals rebondissements. Les dialogues ponctuant toutes les scènes sont assez pertinents et permettent de rendre intéressants les personnages qui s'annonçaient cliché à leur première apparition. D'ailleurs au début, l'héroïne reste en retrait par rapport aux autres filles, alors qu'elle semble l'élue des Puella Magi. Elle tiendrait presque le rôle du sidekick inutile!
De plus, sans que ce soit précisé, le fait que les Puella Magi soient des pré-adolescentes trouve sa justification: [!]Attention spoil du premier film[!]Kyubey, au but apparemment destructeur envers les Puella Magi, choisit les filles au collège qui commencent à avoir le sens des responsabilité mais dont l'esprit est encore malléable. D'ailleurs on voit qu'il choisit bien ses mots pour inciter Madoka et Sayaka à devenir des Puella Magi sans donner l'impression de forcer la main. Chose donc pas possible avec un enfant trop insouciant et peu apte au combat ni un adulte, qui a plus la tête sur les épaules. Dans le deuxième film, Kyubey apporte une deuxième explication quant au fait que seules des collégiennes soient choisies. En revanche, pas de justification au fait qu'il n'y ait aucun garçon, mais rappelons que nous sommes bien dans du "Magical Girls". [!]Fin du spoil[!]
Ce que je regrette toutefois est que l'origine de ce pouvoir des Puella Magi soit si peu expliqué, il semble tomber de nulle part. Beaucoup de notions très abstraites sont évoquées dans les deux films pour justifier le scenario. Ça tient la route mais à cause de ce manque de concrétude, je n'ai pas accroché plus que ça à l'univers. En y repensant d'ailleurs, le principe des voeux à réaliser en échange pourrait tout aussi bien renverser le concept de la série. Et je ne vous cache pas que les jérémiades à répétition des héroïnes m'ont tapé sur le système à la longue. Ça paraît très peu naturel que des collégiennes aient la mentalité de garder ainsi le secret sur leurs pouvoirs magiques et aient la maturité de se battre et s'interroger tant sur elles-mêmes.
Après avoir vu le troisième film, je dois dire que j'ai complètement saturé de cet saga. Le troisième film reprend la sauce des deux premiers mais en exagérant tout et en partant trop du côté mielleux. Un trop plein de sentiments entre les personnages, un scenario répétitif à souhait, un fond d'histoire fouillis et bien moins percutant que les deux premiers films. Ce troisième film est de trop et en fait beaucoup trop.
L'ambiance graphique constitue également le gros point fort de Puella Magi Madoka Magica. Il n'y a guère que nos héroïnes mimi à la bouille toute ronde qui nous trompent sur la nature de cette série de films. Leurs environnements sont très froids et austères. Les décors, d'une grandeur surprenante et souvent vides de passants, viennent souligner l'isolement des héroïnes qui ne peuvent compter que sur elles-mêmes. Tous ces immenses buildings, immuables et oppressants, laissent leur place seulement aux espaces altérés où se terrent les sorcières, représentés comme des collages pop-art teintés de démence. Les quelques combats sont beaux à voir, dynamiques et rythmés par les créatures rencontrées dans les espaces altérés et la découverte du pouvoir de nos Puella Magi. Il n'y a pas une goutte de sang versée, mais certaines scènes seront très brutales à cause de la surprise. Pour ma part, j'aurais aimé à qu'on lorgne un peu du côté Shônen afin d'avoir un peu plus d'explication sur la manière de combattre des filles et le fonctionnement de leurs pouvoirs offensifs, mais je conçois que ce ne soit pas le propos de cette série de films. On regarde donc les combats uniquement pour leur beauté visuelle et non leur technicité.
Une réalisation généreuse pour ces films d'animation, mais il faudrait un oeil expert qui ait vu la série pour savoir si les films compilent seulement les épisodes ou s'ils bénéficient de séquences entièrement refaites. Je me suis aventurée à écouter la VF, qui m'avait semblé tout à faire correcte sur les premières minutes. Malheureusement ça se gâte très vite. Trop puérile, trop surjouée, pas crédible pour un sou. J'ai dû repasser en VO. L'ambiance musicale est réussie, on reconnaît le style de Yuki Kajiura à des kilomètres, tant elle compose tout le temps la même chose. Mais elle le fait bien, alors on ne va pas s'en plaindre.
Puella Magi Madoka Magica s'attache donc à renverser l'image du monde des bisounours des Magical Girls et on y croit. L'engouement pour cette saga me semble tout de même un peu démesuré toutefois, ça reste des films de qualité qui sortent des sentiers battus. En revanche, le troisième était de trop pour moi.
Hanoko, film 1 vu le 29/05/2016 + film 2 le 11/06/2016 + film 3 le 03/07/2016
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