Promare

Promare demeure dans la droite lignée de ce à quoi le réalisateur nous a habitués.

Une patte graphique regorgeant d’énergie, étalant un florilège de scènes d’action toutes plus furieuses les unes que les autres. Ça explose de partout, la caméra jongle entre mille points de vue plus audacieux les uns que les autres. Les couleurs chatoyantes, le style très flat design tout en fourmillant de détail dans les effets visuels, comme la poussière, la fumée et les éclats que provoquent les personnages à l’œuvre…

Tout ça pour mettre en scène une histoire des plus rebattues. Déjà, le principe de combustion humaine et les brigades de pompiers, pompe sans honte le principe du manga Fire Force par OKUBO Atsushi. Ensuite, le scenario se déroulant sous nos yeux se révèle tout autant un ramassis de clichés consternants, tout comme ses personnages. À commencer par le héros, la caricature ultime des héros de shonen, impulsif, naïf toujours prêt à braver mille dangers pour sauver autrui. On comprend dès le début qui sera le vrai méchant de l’histoire et toute la trame sera dépourvue de surprise. Les dialogues seront tout aussi creux. Pourtant, le film aurait pu prendre une tournure un minimum intéressante. En effet, il nous porte à croire qu’il commence par le combat contre le boss final, Lio, chef des terroristes.

Dans ce paragraphe de spoil, je n’évoque que le trio principal. Parce que tous les autres personnages présentés au début pour garnir le casting, ne de hisseront jamais vraiment hors du décor. Sans pour autant que j’éprouve quelque regret à cela car aucun ne présentait de réel potentiel non plus. Même en termes de character design, aucun ne nous marquera vraiment, car on sent du réchauffé issu des séries précédentes du réalisateur, entre Gurren Lagann avec Kamino et Yoko, et Kill la Kill pour les sous-fifres de Satsuki dont je ne me souviens même plus du nom. En revanche, le mecha design lui est largement plus stylé; ça ne rattrape pas, mais c’est toujours ça de pris. Je me dois aussi de mentionner les super musiques de Hiroyuki Sawano, qui fournit un travail de qualité à chaque fois que j’ai pu entendre un anime avec ses créations musicales.

Au final, même le côté combat finit par nous gaver, tant les personnages passent leur temps à hurler de plus en plus fort. De plus, comme mentionné précédemment, étant donné que le premier combat demeure déjà titanesque, on avait déjà presque fait le tour de la question au début.

J’imagine que les fans des animes du studio Trigger trouveront leur compte dans ce film. Il demeure remarquable pour sa technique d’animation, à la fois dans la continuité de ce que le réalisateur a pu créer, tout développant sa propre particularité. Cependant, pour les téléspectateurs exigeant un tout petit peu plus que ça, je ne vois pas trop quoi leur recommander d’autre dans ce film.

Hanoko, le 18/05/2020

Retrouvez les épisodes spéciaux introductifs Promare côté Galo et Promare côté Lio.