<harmony/>
Staff
Scenario: Kōji Yamamoto
Storyboard: Takashi Nakamura
Musique: Yoshihiro Ike
Character Design original: redjuice
Character Design et directeur de l'animation en chef: Takahiro Tanaka
Directeurs artistiques: Marefumi Niibayashi et Osamu Hasada
Directeur de l'animation: Kazuyoshi Takeuchi
Design des mecha: Koji Watanabe
Réalisateur 3D: Yusuke Hirota
Producteurs: Eiko Tanaka, Noriko Ozaki et Takashi Yoshizawa
Productrice de l'animation: Tomoko Ogiwara
Calligraphie arabe: Ayumu Inoguchi
Couleur: Kumiko Naruke
Montage: Kengo Shigemura
Son: Koji Kasamatsu
Studio: 4°C
Site officiel: http://studio4c.co.jp/works/en/pages/38.html
D'après le roman Harmony de Project Itoh
Après que le monde a survécu à une catastrophe planétaire intitulée le Maelstrom, l’humanité a en fondé une société où le bien-être de chacun est devenu la priorité absolue des pouvoirs publics, grâce à la nanotechnologie médicale. Certains éprouvent un malais vis-à-vis d’un tel système. Ainsi, trois lycéennes, Tuan Kirie, Miach Mihie et Cian Reikado prennent la décision de mettre fin à leurs jours pour dénoncer cette société totalitaire et se voulant trop parfaite. Mais seule Miach réussit à mourir. Des années plus tard, Tuan, est devenue agente de l’Organisation mondiale de la Santé. Bien qu’elle exècre cet univers mielleux à ses yeux, un autre événement va bientôt bouleverser à nouveau le monde et interroger ses convictions.
Génériques
"Ghost of a smile" par EGOIST
Chanson ennuyeuse chantée par une chanteuse qui ne semble pas franchement avoir de talent.
Avis
Dans un monde où tous les efforts sont placés dans la santé, le bien-être et la bonté humaine, certains ne supportent pas cette vie trop lisse et revendiquent une liberté de disposer à leur guise de leur existence. C'est le cas de notre héroïne, guidée par sa charismatique camarade vers le suicide, mais qui a survécu. Elle travaille désormais pour l’agence-même régissant la sureté du pays, mais son dégoût demeure intacte en elle.
<harmony/> propose une réflexion très intéressante sur la notion de bien et de mal, sur la conscience ainsi que le libre arbitre. Les humains délestés d’intentions malveillantes, ne sont capables de ne voir que par le prisme de la bonté et n’envisageront jamais de causer du tort à qui que ce soit. Pour cela, ils détiennent un implant avec le programme WatchMe, qui leur dicte tout ce qu’ils doivent respecter pour leur bien et celui d’autrui. Rappelant agréablement la série Black Mirror par pas mal d’aspects, nous sommes à la fois dans un univers utopique et dystopique avec d’un côté, cette société où plus personne n’a à subir de préjudice et d’injustice et de l’autre où l’on se retrouve comme privé d’une partie de leur réflexion et manipulé par le gouvernement, qui lui-même fait tout pour maintenir la cohésion dans le pays.
Cela est la réponse du Japon par rapport à toute l’Histoire du l’humanité parsemée de guerre et de malheur, conflits qui surviennent d’ailleurs encore dans d’autres pays qui n’ont pas adopté ce système. Le film met très bien en exergue le dilemme de limiter les potentialités de l’esprit humain pour un gain sur la vie au quotidien. Il embraye ensuite sur une menace émergente à laquelle l’héroïne doit faire face. Les tenants et aboutissants demeurent assez pertinents et l’histoire parvient à créer un bon équilibre entre les deux points de vue opposés. J’ai aussi apprécié le fait que le film nous fasse un peu voyager dans le monde, dans des pays peu représentés dans l’animation japonaise. Le tout de manière bienveillante.
En revanche, <harmony/> pêche pas mal sur le traitement des personnages. Déjà parce qu’à part Tuan et Miach, les autres restent cantonnés au second plan et n’auront pas droit à un réel approfondissement malheureusement. Ensuite, les nombreux dialogues sous forme de réminiscences de Miach prennent beaucoup trop de place dans le film. J’aurais préféré qu’ils soient écourtés pour laisser la place à d’autres personnages, des phases d’enquêtes plus poussées, pourquoi pas aussi à plus de détail sur le fonctionnement des pays sous l’égide du WatchMe et la comparaison avec d’autres ne l’ayant pas adopté. Là, ils me sont apparus trop répétitifs et un peu ennuyeux. Ironique puisqu’il s’agit de paroles d’une fille qui cherchait justement à tromper l’ennui et le contrôle extérieur de sa vie.
Les longueurs dans le film sont aussi dues à de récurrents plans quasi fixe sur Tuan et Miach, destinés seulement à du fan service. Pas d’ecchi, mais simplement de la simple contemplation de leur visage, de leurs cheveux qui ondulent, de leur gestuelle. On reconnaît bien là la touche du character designer original, redjuice, mais bon, les scénaristes y ont mis aussi leur grain de sel.
La réalisation du film demeure très bonne dans l’ensemble. Il très soigné, avec des décors détaillés, un beau choix de couleur, un dessin léché. Cependant, l’utilisation de la 3D, fait tache. Elle permet à peine d’ajouter plus de fluidité dans les mouvements et on perd en naturel des personnages. Les passages où les membres de l’Organisation mondiale de la Santé se réunissent en conférence virtuelles semblent nous faire revenir vingt ans en arrière en matière de modélisation 3D, avec quelques effets visuels qui ne masquent rien. Je ne sais pas si c’était volontaire mais le résultat n’est pas joli joli. Toutefois, une scène en particulier incluant de la 3D est superbe: celle se passant à Bagdad, sur une terrasse où sont étendues de nombreuses tapisseries volant au vent.
Sur le plan stylistique, <harmony/> a un côté assommant qui est assez regrettable au vu de la qualité de la réflexion derrière. Peut-être que le roman original permet de se défaire de ces défauts.
Hanoko, le 12/05/2019
À ne pas confondre avec Harmonie
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