Green Mechanic
Les êtres humains dévasté leur planète. Le seul endroit habitable est la Mégapole, ville géante où s’entassent hommes et robots, ainsi que les mystérieux Ersatz, créatures monstrueuses pourchassées par la Milice. Dans ce monde en perdition survit Misha, jeune orpheline aux dons d’empathie hors du commun. Incapable de contrôler sa capacité à lire les émotions des autres, elle se tient à l’écart de ses semblables. C’est pourtant grâce à ce pouvoir qu’elle trouve Reborn, un robot morphing errant sans mémoire au milieu d’une décharge. Sans hésiter, la jeune fille lui fait prendre la forme de Mickael, son meilleur ami disparu depuis dix ans après avoir été enlevé par des Ersatz. Pour retrouver son compagnon, Misha rejoint les Renforts, un groupe de guerriers et d’enquêteurs hors pair indépendants. En échange de leur aide, elle met à leur service ses capacités psychiques et son aptitude à faire de Reborn une armure décuplant les capacités physiques.
Résumé des Tomes
Avis
Green Mechanic est le fruit du premier concours de manga français de Ki-oon, nous découvrons donc ici le manga de la lauréate.
Green Mechanic, c’est l’histoire d’une fille à la recherche d’un ami disparu. Elle évolue dans le dernier bastion de l’humanité et possède une empathie si puissante qu’elle capte les émotions des autres sans même qu’ils parlent. Ce qui l’a toujours poussée à rester isolée pour éviter la tempête d’émotions extérieures dans sa tête. Dans sa ville se mêlent aux humains les Ersatz, des créatures sanguinaires et qui peuvent contaminer leurs victimes. Il s’agit d’ailleurs les coupables de la disparition de son ami. C’est sa rencontre avec un robot puis d’une petite milice officieuse qui va la décider à partir sur les traces de son ami.
Ce manga pourrait être bon dans l’ensemble mais l’accumulation de petites incohérences ou approximations dans tout le tome un me laisse dubitative. On nous présente une héroïne censée être introvertie, qui évite le monde, mais qui, du jour au lendemain, se lance dans une aventure très risquée à travers toute la ville. Et on se demande bien quelle était sa vie pour que d’un coup, elle abandonne tout librement. De plus, on peut voir en combat qu’elle peut passer du coq à l’âne dans ses propres états d’esprit, de la peur et à la page d’après à une combativité de vétéran. Par ailleurs, elle rencontre le robot Reborn et lui fait prendre la forme de son ami disparu. Une chose amusante au début car elle donne un côté fétichiste à Misha en contraste avec son caractère tout mignon, mais qui semble contre-productif pour sa quête. Elle veut retrouver Mickael mais si elle interroge des gens à ce sujet, ils vont voir Reborn avec l’aspect de Mickael et vont croire qu’elle se paye leur tête ^^’. D’ailleurs, on ne sait rien non plus de l’origine de Reborn et les autres personnages n’ont pas l’air de s’en préoccuper. L’univers du manga. On nous dit que c’est un monde post-apocalyptique, sans qu’on sache pourquoi, ce qu’il s’est passé. Cela ne semble pas affecter plus que ça le quotidien de la population. Ils ont de l’électricité, font le marché normalement, se baladent tranquillou en ville, etc. De même pour les Erstaz, on ne sait absolument pas d’où sortent ces bestioles.
Je conçois parfaitement que l’autrice ne nous dévoile pas la vérité de tout ça, c’est tout à fait normal de laisser du mystère au début. Mais elle nous balance tous ces faits sans aucune explication et sans nous intéresser vraiment dessus. Pour prendre un exemple récent et très parlant, dans Attaque des Titans (L’), sans que l’on sache le pourquoi du comment, on est tout de suite saisi et intrigué sur ce monde où l’humanité vit repliée sur elle-même, ainsi que sur la nature des terrifiants titans. Ici, l’autrice semble vouloir qu’on accepte ce qu’elle expose tel quel sans aucun détail sur la raison, sans bribe de piste.
Les personnages sont plutôt sympathiques, même s’ils manquent d’originalité. Cependant, à cause de leur environnement décrit trop vaguement, on a du mal à se sentir réellement concerné par leur cause. On perçoit tout de même que l’autrice veut les soigner, donc attendons la suite pour les voir se développer.
Si l’histoire, le scenario de ce manga me fait hésiter, le dessin est très bon en revanche. C’est l’un des rares mangas français qui ne fait pas seulement simulacre. On a là une bonne patte graphique, de bons découpages de pages, un tramage judicieux, des pages détaillées mais pas surchargées. On remarque dans certaines mises en scène (notamment dans les combats), ou dans certaines expressions de visage (notamment la stupeur) un manque de maîtrise, mais je mets sur le compte du début de la carrière de Yami Shin. Je trouve aussi qu’au fur et à mesure des pages, le buste des personnages féminin s’allonge beaucoup, surtout pour Setsuna. Problème d’anatomie ou juste un trait physique particulier voulu peut-être ? Tout ces détails demeurent mineurs et nul doute que cela s’améliorera par la suite.
Green Mechanic donne l’impression d’être un concentré d’éléments de plusieurs genres que l’autrice apprécie mais sans qu’elle leur donne de réelle consistance pour le moment. Toutefois, ses qualités en dessin laissent penser qu’elle pourrait exceller avec un bon scénariste. Du potentiel.
Hanoko, un tome lu, le 06/06/2017
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