Chat du kimono (Le)
Résumé global
Sur l’île de Kyushu, la fille du propriétaire d'une filature de soie portait un kimono orné de chats espiègles, confectionné par un tisseur qui l'aimait en secret. Mais le jour où le jeune homme osa lui déclarer sa flamme, elle l’ignora. Furieux, celui-ci se broda deux kimonos, l'un aux motifs de rats et de mulots, l'autre de grues. À chaque fois que la belle le croisait, les chats tiraient sur son kimono pour attraper les animaux de celui du tisseur. Ils tiraient si fort, qu'un jour, un des chats s'enfuit à la poursuite d'une grue… Ainsi débutent les pérégrinations du chat noir, parti en quête du kimono perdu. Parcourant le monde, il aboutit en Angleterre.
Résumé des Tomes
Avis
L’Angleterre Victorienne inspire beaucoup les auteurs de mangas, qui en incluent souvent des éléments dans leurs œuvres. Alors pourquoi pas l’inverse, où l’artisanat japonais s’invite en Angleterre du XIXe siècle ?
Avec pour point de commencement une légende, où l’autrice nous laisse libre de la considérer comme vraie dans le cadre de son récit, nous suivons les pérégrinations d’un chat qui a traversé la planète à la recherche du kimono merveilleux dont il provient. Il va ainsi interagir avec diverses personnes croisant son chemin, se jouant d’eux tout en se servant d’eux pour atteindre son but. C’est assez amusant à suivre, car chacune des péripéties avec les différents personnages, juxtaposées au premier abord, vont s’entremêler et s’influencer indirectement les unes les autres. L’autrice incorpore aussi des éléments de la pop culture d’époque (littéraires comme Sherlock Holmes, Alice au pays des merveilles et autres références artistiques), les réinterprétant à sa sauce et le tout fonctionne assez bien.
Le Chat du Kimono nous offre ainsi un petit univers riche, imaginatif, amusant voire coquin. J’apprécie assez le fait que cette BD ne se résume pas qu’à des scénettes magique et mignonnes, certaines pages nous laissent entrevoir un monde plus underground à travers les déambulations du chat. Rien que la légende d’introduction, se termine de manière brutale, on voit certains personnages penser au sexe, le monde des paris et de la drogue est aussi entrevu, bref, un joli cocktail.
Le dessin est lui aussi de qualité, qui arbore un côté conte pour enfant et un côté plus adulte, avec cette gestion des noirs donnant un côté presque inquiétant aux pages de l’album. La seule couleur intervenante demeure le rouge du kimono, symbolisant bien sûr l’histoire d’amour initiale et sa conclusion déclenchant tout le récit.
Un chouette album à explorer en somme !
Hanoko, un tome lu le 23/06/2020
Retrouvez Carnets du Kimono (Les) – Recueil d'images, issu de cette BD
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