Naked Director (the)

Avis

"Mon homme avait d'abord regardé cette série seul. Il avait adoré. Peu convaincue au départ, je me suis laissée embarquer dans son visionnage. J'ai regretté ne pas l'avoir fait plus tôt.

Nous avons donc droit ici à une petite pépite japonaise, pépite destinée aux adultes. Comme le titre et le pitch l'indiquent, cette série parle de pornographie, et plus particulièrement de son business dans les années 80. Nous suivons donc l'évolution de la production et du marché du porno au Japon durant ces années-là, avec notamment le passage des magazines aux vidéo sur cassettes (c'était avant les DVD et les Blu-ray, pour les plus jeunes).

En l'occurence, notre héros est nouveau dans le game et révolutionne par sa manière de voir la pornographie. Censurée encore actuellement au Japon, les magazines puis les vidéo sont floutées ou noircies aux zones concernées. Cela ne s'arrête pas là puisque les débuts du porno sont marquées par des actes entièrement simulés, ce qui rend le visionnage très marrantde certains épisodes de cette série.

Outre les informations qu'elle nous apporte concernant cette industrie faite de gros sous et d'actes pas forcément très reluisants, cette série nous offre son lot de superbes personnages. Le héros et son équipe sont juste géniaux et hyper attachants. Je n'ai aucune préférence entre eux tant ils sont bien présentés et profonds. Certes, il y en a bien qui ressortent du lot puisqu'ils sont plus directement liés à l'avancement du scenario, mais globalement ils sont tous très cool, même ceux qui ne le devraient pas. Les acteurs sont très bons, je n'ai pas remarqué de fausse note (je suis très sensible au surjeu habituel dans les drama).

Comme vous vous en doutez, la série est pleine de scènes pornographiques. Toutefois, l'objectif n'étant pas d'exciter mais bien de nous expliquer les dessous de la réalisation, elles ne sont pas hard, à peine érotiques. Et puis comme on se concentre plus sur le pourquoi de la scène et ce que ça implique pour le réalisateur et son équipe, on s'intéresse moins aux fesses, au final. Après, cela reste une série pour les plus de 18 ans.

La série se targue d'avoir un humour affuté. Je me suis bidonnée devant plusieurs scènes, le décalage se créant forcément entre les films porno réalisés et la réalité du terrain pour l'équipe du tournage. Par ailleurs, Muranishi a vraiment des idées farfelues, et certains autres personnages ne sont pas en reste. Leurs relations sont tantôt touchantes, tantôt très drôles. Bref, on s'attache (et je ne parle pas de BDSM).

J'ai bien aimé le fait que la série présente le porno comme étant un film comme un autre, même si certains aspects, qui ne dépendent d'ailleurs pas du tournage même, sont moins glamour. La spécificité du Japon ressort particulièrement dans ce domaine, et c'est très intéressant de voir comment les choses se passent là-bas (j'hallucine de toutes les politesses et courbettes avant les scènes de fesses ; je n'imagine pas ça dans un tournage récent en Europe ou ailleurs...). L'image de la femme y est aussi très intéressante à observer, le Japon n'étant clairement pas le pays le plus féministe de la Terre (encore pire dans les années 80).

Pour finir, la réalisation et le son sont plutôt bons. Je ne suis pas très douée dans le domaine, mais je me suis laissée facilement emporter par les ambiances différentes proposées.

Bref, vivement la saison 2 !

DDG, le 20/06/2021, saison 1 vue.