Blue Box

Avis

Quand l’amour d’un lycéen pour une camarade lui donne des ailes pour se surpasser dans sa passion pour le badminton.

Blue Box réunit à la fois tous les clichés des romances de lycée et des aspects plus originaux de par le côté sportif. En effet, dans la rubrique amour, tous les poncifs sont là : un héros amoureux, sa belle se retrouve à vivre sous le même toit (je ne spoile rien, c’est dévoilé dans le premier quatre du tome 1), un triangle amoureux se profile, plusieurs petites embûches vont compliquer le rapprochement de l’un et de l’autre. Bref, ce côté-là est du grand classique, que ce soient dans les shōnens ou shōjos romantiques et n’apporte pas grand-chose de bien intéressant et nouveau, surtout pour des lecteurs et lectrices comme moi peu portées sur le genre au départ. Nos deux héros sont mignons, mais assez classiques comme personnages. Quant aux quelques autres présentés, ils restent périphériques, on va voir qui prendre un peu plus d’importance par la suite. Au moins, pas d’ecchi pour le moment à l’horizon ; je le relève à chaque fois quand c’est le cas, car bien trop de mangas comportent de l’ecchi gratuit qui vient seulement parasiter l’histoire à mon goût.

En revanche, le côté sport semble beaucoup plus stimulant. Déjà, les mangas parlant de deux sports à la fois sont rares, j’espère donc que nous verrons autant Taiki que Chinatsu à l’œuvre. De plus, leurs sentiments respectifs (il ne fait aucune doute que Taiki ne pas non plus Chinatsu indifférente) les pousse chacun à se surpasser, on a hâte de voir leur progression et les matches épiques (ou pas…) qui les attendent.

L’autrice a un plutôt bon coup de crayon avec un style à la croisée de plusieurs genre. Sa manière de détailler et d’encrer ses personnages avec leurs yeux brillants, donnent un côté assez poétique et presque mélancolique au manga, comme si nos héros oscillaient toujours encore pleurer de joie ou de tristesse. Effet qui d’ailleurs ne ressort pas du tout sur les illustrations couleurs, vachement ternes par rapport aux planches. L’autrice y ajoute le dynamisme des shōnens pour les scènes comiques et les moments de sport. On ressent parfaitement la puissance des personnages et l’intensité des mouvements, bien que les anatomies doivent encore être perfectionnées et que certains drapés dans les vêtements en mouvements des personnages paraissent légèrement maladroits. Le niveau est déjà très bon pour un tome 1. Toutefois, on remarque que le character design des héros demeure assez passe-partout, contrairement à celui des personnages secondaires, chose plutôt courante et que je trouve dommage.

Même si j’ai des réserves pour le moment, je ne doute pas que ce manga trouve son public, il possède tout de même des qualités et quelques attraits peu communs.

Hanoko, un tome lu le 03/03/2023