Aromantic (love) story

Avis

"Le manga commence sur quelques pages manga-ception, puisqu'on suit en fait un bout du manga de l'héroïne de notre manga... Et j'avoue que j'ai failli refermer aussi sec, vu comme ça puait le shojo bas de gamme. D'ailleurs, c'est aussi ce que pense son autrice Futaba, notre véritable protagoniste... Du coup, j'ai continué ma lecture et j'ai plutôt apprécié ce premier tome.

L'histoire nous propose donc de suivre le tumulte sentimental - ou plutôt asentimental - de Futaba Kiryu, trentenaire célibataire se cherchant encore niveau orientation amoureuse, sentimentale et compagnie... alors qu'elle est devenue mangaka d'un manga romantique à succès. Elle qui préfère les sujzets sociaux très lourds, elle répond au défi de son éditeur et désespère d'avoir fait mouche avec son histoire de type harem féminin, alors que ça l'a toujours fait vomir.

Bref, c'est compliqué dans la tête de notre héroïne. Du coup, on aborde un sujet peu mentionné encore : la complexité de l'orientation sexuelle et sentimentale. Futuba ne sait pas où elle en est, elle se demande si elle est assexuelle, aromantique... tout en défendant le point de vue des minorités sexuelles et en rageant contre les stéréotypes de genre. Pour un shojo, ya pas mal de quoi lire, en explorant quand même tout un panel de sujets encore tabou ou dénigrés actuellement.

Hélas, en continuant le premier tome, je me suis demandée si on n'allait finalement pas tourner vers un truc plus classique, type triangle amoureux, vu que Futaba, du haut de son ignorance sentimantale, a tapé dans l'oeil de deux hommes. Que va-t-elle faire de ses avances ? Sur ce point, on tombe quand même sur des réactions assez typiques des shojo, du moins dans le dessin (ras le bol de ses fleurs qui brillent et ses paillettes en arrière-plan). Le reste est quand même plutôt beau, les personnages masculins ont la classe, les personnages féminins un peu moins (trop shojotypés).

Bref, j'ai à la fois aimé les thèmes abordés tout en étant dubitative quant à la suite des évènements."

DDG, le 27/05/2020, un tome lu.