Berserk

Titre original :

Berserk (ベルセルク)

Auteur(s)/Autrice(s) : MIURA Kentaro (scenariodessin) MORI Kōji (scenariosupervision) Studio Gaga (scenariodessin)

Genre : Heroic Fantasy, action, horreur, drame, aventure

Éditeur original : Hakusensha (prépublié dans Monthly Animal House puis Young Animal)

Éditeur français : Dynamic Vision puis Glénat

Date de sortie originale : 1^er octobre 1989 (prépublication)

Date de sortie en France : 09/2004

Nombre de tomes : 42 (en cours)

Nombre de tomes sortis en France: 41 (en cours)

Nombre d'éditions: 3 (édition stoppée au tome 6 chez Dynamic Vision, puis deux éditions chez Glénat)

Couverture: Souple + jaquette glacée brillante

Sens de lecture: Original

Nombre de pages: 192 (noir et blanc)

Prix: 6,95 €

Dernière mise à jour : 12/06/2024 - 12:08

Résumé global

Visuel Berserk / Berserk (ベルセルク) (Seinen)

Guts, le guerrier noir, promène son imposante silhouette de routes en villages. Sur son passage, les cadavres s'amoncellent et il laisse derrière lui des torrents de sang. Le corps vêtu de noir, il porte sur son dos une épée aussi haute qu'un homme. Sur son cou, une marque mystérieuse le condamne à être poursuivi jour et nuit par des démons. Puck, l'elfe facétieux, croise un jour le chemin de cette machine à tuer. Quelles horreurs a-t-il pu connaître pour être animé d'une telle soif de vengeance ? Alors que le monde sombre inextricablement dans le chaos, Guts règle ses comptes avec les forces démoniaques qui resserrent leur emprise sur la destinée des hommes. Une époque s'achève...

Résumé des Tomes

Avis

"Berserk, à en juger sur les 6 tomes parus en france, c'est de la daube.
Une seule, je dis bien une seule planche vaut le coup, c'est quand le héros découpe d'une coup de son immense épée un cheval et son cavalier..." Docteur Spider, entre 2005 et 2006 (date ajoutée a posteriori, il n'a pas daté son avis lui-même :p)

Après que Doc a déchaîné tant de passion dans la section commentaires de cette fiche durant les premières années du site , je me suis dit qu’il fallait prendre le temps d’écrire une critique digne de ce nom pour ce manga culte.

J’avais commencé par le premier anime adapté Berserk, narrant l’arc l’Âge d’Or (Golden Age), le plus emblématique de la saga, donc j’étais déjà partiellement spoilée pour le manga. Je ne reviendrai pas en détail sur cet arc, que j’ai déjà décrit dans la fiche de l’anime.

Berserk, c’est la quête solitaire d’un homme à la force démesurée luttant contre des démons qui le poursuivent, pour des raisons expliquées dans l’arc de l’Âge d’Or. Il lutte contre ces créatures démoniaques, tout en en causant partiellement l’apparition. Il évolue dans un univers moyenâgeux dans sa version la plus sombre que l’on ait retenue dans l’histoire. Berserk s’est fait connaître pour ses combats titanesques, le caractère implacable de son héros toujours plus classieux et brutal de tomes en tomes. C’est aussi un vaste univers magique terrifiant et onirique que l’auteur développe et approfondit en permanence. Le dessin de l’auteur fait tout autant la réputation du manga, tout dans la démesure pour représenter avec maestria l’intensité de l’action et de la puissance dramatique des scènes. On voit qu’au début, le dessin est un peu rond et un soupçon enfantin malgré la violence, mais le détail des pages demeure déjà très impressionnant. Kentaro Miura affine sa plume pour aboutir à un style unique et d’anthologie ne lésinant pas sur le design des créatures toujours plus monstrueuses.

Les fans vouent une admiration sans borne à ce manga. Pour autant est-il comme beaucoup le disent le meilleur manga du monde ? Est-il si parfait ? Non, Berserk n’est pas exempt de défauts. Son scenario demeure terriblement répétitif, la quête solitaire de Guts tournant pas mal en rond. Ses rencontres ponctuelles ou plus durables n’apportant pas un très grand intérêt, ne faisant qu’étirer l’histoire pour installer un suspense. Je comprends l’importance de ce long périple afin de donner encore plus de force aux temps forts, mais il n’empêche que cela peut-se révéler parfois terriblement ennuyeux à lire. Aucun des personnages présentés après l’arc de l’Âge d’Or ne m’a vraiment convaincue, que ce soit Farnese, Serpico, Ganishka. Schierke n’est pas forcément très intéressante en elle-même mais elle permet de décrire avec beaucoup de précision la manière dont fonctionne la magie dans ce manga, son rôle demeure donc crucial. Potentiellement le chevalier squelette et les assassins Bakiraka m’intriguent un peu, mais leur rôle reste très en retrait. Isidro et Puck sont absolument insupportable, leur rôle ne servant qu’à apporter de l’humeur, mais ils demeurent plus ridicules qu’autre chose.

Malheureusement, quand surviennent les apparitions tant espérées de Griffith, son grand ennemi, je n’ai pas réussi à me passionner comme pour l’Arc de l’Âge d’Or. On ne retrouve pas le même charme, la même qualité de dialogues, la même complexité de scenario, le manga est devenu un peu plan-plan, dommage.

Berserk demeure un excellent manga, rien que pour son arc Âge d’Or lui magistral. Le dessin nous en met plein la vue et il a dû inspirer un sacré paquet de mangaka. Mais Berserk se révèle inégal, notamment à cause de la finesse de la relation des personnages qui s’étiole progressivement, parallèlement au scenario devenant trop routinier. Finalement, à part Guts, Griffith et Casca, et Schiercke à la limite, les personnages ont beau être nombreux, peu se révèlent réellement intéressants.

Hanoko, trente-trois tomes lus, entre 2016 et 2019

À savoir qu'après le décès de l'auteur original, c'est Mori Kōji qui s'occupe de la suite du manga.

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