Son Chang-Ho [interview]

Attention, cette interview comporte des spoilers (informations sur les tomes à venir). Lecture à vos risques et périls

Son Chang-Ho est le dessinateur de G-School, qui a commencé sa parution en France en relié en octobre 2006 aux éditions Tokebi. Après m'être fait dédicacé mes tomes deux jours de suite, j'ai enfin put le rencontrer. Il m'a fait des dessins de toute beauté, ce qui m'a renforcé dans l'idée que cette série est vraiment cool. Pour info elle raconte l'histoire de Soryun, lycéen, président du club de l'occulte de son lycée, et accessoirement fils de chaman. Il sera chargé de défendre une relique magique de son lycée contre les tentatives de vol de la part des chamans japonais...  

Nous avions rendez-vous pendant le Japan Expo 2007, samedi en début d'après-midi pour une interview. Son Chang-Ho était en présence de ses compères Kim Youg Oh (High School/Banya) et Park Jin Hwan (Archlord), ainsi que de celle de René Hongjin interprète et chargé des relations Corée chez Tokebi.  

Docteur Spider : Est-ce que vous pourriez nous dire ce que signifie le G de G-School ?

Son Chang-Ho : Le G c'est pour Ghost. Les héros étant lycéen, il se passe beaucoup de choses à leur école... 

Docteur Spider : On va tout de suite enchaîner avec la « question qui fâche ». Quel est le rapport de cette série avec Shaman King. J'en profite d'autant plus qu'Hiroyuki Takei est présent sur le salon. L'univers est assez similaire (des combats entre chamans) et il y a même quelques clins d'oeil semble-t-il (l'image du chapitre 11 représente Soryun sur un snowboard, ce qui rappelle Horo Horo de Shaman King...)

Son Chang-Ho : Quand j'ai commencé la série, je ne connaissais pas Shaman King. Je l'ai lu après. Peut être qu'il y a des points communs entre les deux oeuvres, mais le traitement est complètement différent. 

Docteur Spider : Et est-ce que le scénariste, monsieur Kim Byeong-Chul, l'avait lu ?

Son Chang-Ho : Non plus. Pour G-School, j'avais accumulé des idées depuis depuis longtemps, puis j'ai cherché un scénariste pour mettre tout ça en forme.  

Docteur Spider : Quelle est votre relation avec lui ?

Son Chang-Ho : C'est un vieux copain. Nos studios sont mêmes l'un à côté de l'autre. On se voit tous les jours. 

Docteur Spider : On va maintenant nous intéresser à votre rythme de travail et à la parution de G-School. Combien de tomes sont déjà sortis ? Avez-vous une idée du nombre total de tomes que comportera la série ?

Son Chang-Ho : J'espère que la série durera le plus longtemps possible. Les chapitres de G-School font 16 pages. J'en dessine un par semaine. Il y a un tome qui sort tous les trois mois et demi. Le tome 9 vient de paraître.  

Docteur Spider : Bon ensuite j'ai une question de fan à poser : Va-t-on en savoir plus sur le « monde des spectres », dans lequel le père se fait emprisonner dans le tome 3, mais dont on ne voit rien. Est-ce que nos héros vont y aller ?

Son Chang-Ho : Je ne peux pas trop en dévoiler. Je peux néanmoins vous dire qu'ils vont aller dans l'au-delà. Le « monde des spectres » de G-School n'est pas le monde des spectres comme serait l'Enfer, mais un lieu d'où les spectres ne peuvent pas s'échapper. 

Docteur Spider : Pouvez-vous nous dire quelle(s) autre(s) série vous avez travaillé ? Autrement dit quel est votre parcours ?

Son Chang-Ho : J'ai participé à un concours d'éditeur en 1996. J'ai été repéré comme ça. J'ai ensuite fait deux one-shot. Avant G-School, j'ai travaillé sur ma première série longue : « America America » (2001), où trois héros (un coréen, un chinois, et un japonais) quittent la Corée suite à l'invasion de la Corée par le Japon (en 1592), et vont aux Etats-Unis. Ce nouveau monde les fascine. Pour eux il est le futur de leur pays et ils se battent pour gagner l?hegemonie de ce continent... 

Docteur Spider : C'est la première fois que vous venez en France, quelles sont vos impressions ?

Son Chang-Ho : Partout où je vais je suis émerveillé. Je suis très content. 

Docteur Spider : Merci pour toutes vos réponses, bon courage pour la suite. 

J'en profite pour remercier à nouveau Son Chang-Ho et René Hongjing pour leur accueil.