Pet

Au sein d’une organisation mafieuse, des agents spéciaux agissent, faisant usage de pouvoirs terrifiants : celui d’altérer la mémoire des gens. Mais cette organisation criminelle connaît ses propres conflits intérieurs qui risquent de la ronger…

Le début de cet anime demeure de plus déroutants. Le premier épisode nous égare complètement, suivant un personnage qui semble un sbire au bas de l’échelon, effectuer une mission louche. Mais les choses tournent au vinaigre pour lui et il va subir une sentence sur son cerveau, par ces Pets qui manipulent les souvenirs.

On nous plonge dans une intrigue où tout demeure flou, jusqu’au rôle des personnages qu’on nous présente. Et peu à peu, au fil des épisodes, on situe qui est qui, les enjeux, différents camps se dessinent, aux frontières parfois incertaines. L’anime prend davantage la tournure d’un thriller psychologique, où des éléments clefs sont parsemés dans les épisodes, par des dialogues entre personnages, des explorations de mémoire, des analepses. La série nous présente une histoire complexe et intrigante, avec ses non-dits tout comme ses révélations qui constituent toute sa richesse. Habituellement, je suis frileuse des œuvres parlant de modifications de la mémoire ou bien de rêves, qui ouvrent souvent grand la porte à tout et n’importe quoi, mais Pet conserve un très bon équilibre entre réel et psyché.

J’ai eu mal à rentrer dedans, dans une moindre mesure à cause de l’introduction volontairement difficile à saisir, mais surtout car j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Leur psychologie demeure pourtant très travaillée et chacun, même parmi les personnages mineurs, ont droit à leur histoire, leur parcours. Cependant, c’est la tendance un peu Boys’Love qui m’a fait tiquer, incluant un côté trop émotif voire pleurnichard des personnages principaux. Je ne peux réellement le reprocher, car l’on comprend parfaitement leur état d’esprit, ayant tous vécu des événements traumatisants et n’ayant bien sûr pas eu une enfance normale. C’est en cela que mon préféré a été Satoru, que je trouve plus simple et naturel. C’est au fur et à mesure, quand les choses se sont corsées que j’ai pleinement apprécié cet anime.

Parmi les interrogations qui demeurent :

La qualité de l’animation est moyenne. Les dessins sont corrects, avec quelques épisodes moins bien soignés. Cependant, les passages où les personnages usent de leur Image pour naviguer dans les souvenirs se révèleront plus peaufinés et beaux. Mention spéciale pour l’effort apporté sur le doublage, avec les répliques en chinois de tous les personnages quand ils parlent chinois. C’est assez agréable d’écouter les deux langues !

Pet, malgré une entrée en la matière un peu compliquée, offre une histoire riche et complexe où tous les acteurs ont leur rôle à jouer. La série mériterait d’être vue une deuxième, pour recoller les morceaux qu’ils nous manquent à la fin. L’issue est ouverte, peut-être une saison un jour, éventuellement allant au-delà du manga ?

Hanoko, deux épisodes vus, le 24/01/2020 puis tout de vu jusqu’à mi-avril 2020