Monogatari

Génériques

Premier arc Bakemonogatari

Openings:
• 1: "staple stable" par Chiwa Saito (eps 2,6-7,11-12)
• 2: "Kaerimichi" par Emiri Katou (ep 4)
• 3: "ambivalent world" par Miyuki Sawashiro (ep 8)
• 4: "Renai Circulation" par Kana Hanazawa (ep 10)
• 5: "sugar sweet nightmare" par Yui Horie

Ending: "Kimi no Shiranai Monogatari" par supercell

Avis

Le nom de l'anime me tentait bien, je pensais que j'aurais affaire à quelque chose du calibre de Mononoke. Finalement, ce n'est pas tellement le même genre, puisque déjà, l'histoire de passe autour de lycéens dans une époque contemporraine.
Néanmoins, on peut relever dès le début une ambiance très étrange, comme si Monogatari se passait dans un univers onirique. En effet, les décors ont quelque chose de sublime car ils sont très spacieux comme s'ils étaient sans fin et à la fois quelques chose de très constructivisme dans les formes géométriques répétées. Les gammes de couleurs sont aussi particulières car peu réalistes, elles participent à l'atmosphère d'occulte régnant dans l'anime. Ensuite, à part les personnages principaux, on ne voit quasiment aucun figurant tels que des passants. Les protagonistes semblent évoluer dans une sorte de monde parallèle, hors du temps. Les plans souvent fixes accentuent cette impression, sans que cela empêche l’anime de montrer quelques coups d’éclat, lors des rares combats par exemple.

Au-delà de cette expérience visuelle, l’ambiance passe aussi par les dialogues qui alternent entre occultisme, via ces démons que l’on voit rarement directement car ils s’incarnent en des humains, et trivialité car les personnages peuvent débattre pendant dix minutes avec ferveur d’affilée de sujets totalement anodins, à la Lucky Star. Selon les personnages, ce sera plus ou moins prenant, car tous ne sont pas aussi attachants les uns que les autres. Par chance, Koyomi le héros est un personnage super cool et étrangement charismatique malgré son côté victime, j’aime aussi Hitagi, Suruga Meme. En revanche, des personnages trop lisses comme Tsubasa m’ennuient au plus haut point. Comme Koyomi va interagir généralement en duo avec chacun des personnages, l’intérêt fluctuera beaucoup en fonction des personnages auxquels vous vous attachez.

L’anime comporte aussi beaucoup d’humour, parfois plus ou moins efficace mais qui saura nous surprendre, ne serait-ce que par sa représentation. J’adore les plans ultra rapides montrant des regards caricaturaux de Koyomi dessiné dans un style des années 60 à Tezuka et compagnie.

En revanche, je dois que le côté ecchi s’il peut être drôle à de rares moments puisqu’il finit par aller dans les deux sens (féminin et masculin), m’a quand même dérangée bien des fois. Déjà les plans pivotent souvent en zoomant autour du corps des nanas, mêmes quand il s’agit de gamines et nous montrent des postures plus que suggestives. Même si l’anime regorge de second degré, souvent ils interviennent aussi dans des moments supposés sérieux, ce qui m’a beaucoup dérangée. Encore plus sur les personnages plus jeunes, comme Nadeko, le lolicon, ça ne va même pas cinq minutes. J’en viens à mon autre regret concernant cet anime : si les personnages étaient plus diversifiés et moins harem, on verrait moins de ecchi à la noix et plus de mises en scène intéressante. C’est quand les personnages principaux échangent avec des adultes tels que Meme, Deishû ou même Yozuru que j’ai trouvé l’anime bien plus pertinent.

La série des Monogatari offre sans aucun doute une expérience d’ambiance assez unique, qui oscille habilement entre fantastique inquiétant et comédie loufoque. Le niveau s’avère toutefois inégal et après vingt-six épisodes, je pense avoir eu ma dose ; j’ai du mal à imaginer comment les scénaristes, ou l’auteur original a pu remplir plus autant d’épisodes.

Hanoko, deux épisodes vus, le 04/12/09 puis vingt-quatre vus premier semestre 2020