Keep Your Hands Off Eizouken!

Génériques

Opening: "Easy Breezy" par chelmico
Un opening super fun dont je ne me lasse pas! Dommage toutefois que l'accompagne musical derrière les rappeuses soit un peu répétitifs, ça donne un ton monocorde à la chanson (qui reste sympa quand même).

Ending: "Namae no Nai Ao" par Kami-sama, Boku wa Kizuite Shimatta
Je ne l'aimais pas trop au début, mais il fait bien ressortir le côté rêveur des trois héroïnes.

Avis

Un anime sur des lycéennes qui veulent créer un anime, ce pitch suffti déjà amplement à éveiller notre curiosité ! Quand en plus, on voit que c’est YUASA Masaaki aux commandes et que la patte graphique du premier épisode est sensationnelle, on ne peut qu’avoir envie de poursuivre l’aventure !

Notre trio de complices est très amusant, on voit direct le profil qu’adoptera chacune d’entre elle : une character designer et animatrice, une concept artist et réalisatrice et une productrice ou manager. Toutes trois, à la personnalité très marquée, vont se donner à fond chacune dans leur domaine pour surmonter les obstacles, à commencer par réussir à créer leur propre club de réalisation d’animes ! Nous les suivront ensuite dans les étapes de création d’un anime, avec à chaque épisodes des séquences où les filles s’imaginent dans l’univers qu’elles vont créer, afin d’en déterminer toutes les facettes. Cette anime transmet une bonne humeur en permanence, grâce à l’énergie des héroïnes qui sont passionnées comme jamais par leur domaine et nous font bien ressentir leur enthousiasme. La qualité de l’animation est excellente et ce, du début à la fin, un vrai plaisir à regarder. Les morceaux musicaux qui accompagnent les scènes sont assez atypiques  et amusants. Même si certains thèmes musicaux sont un peu trop répétés, ils font très bien ressortir un côté ludique au scenario

J’émettrai toutefois quelques bémols qui m’ont empêchée d’être vraiment à fond dans cette série. L’anime se targue de présenter à la fois la rêverie et la lucidité liée au milieu de l’animation. La rêverie, tout y est, en revanche, la lucidité et le réalisme, nous n’en aurons qu’une fraction. En effet, j’ai eu du mal à croire réellement à toute cette aventure, tant il me paraît irréaliste que des lycéennes, aussi talentueuses et déterminées qu’elles soient, parviennent à produire des animes de telle qualité sans aucune aide ni aucun aîné pour leur apprendre quoi que ce soit. Sans oublier qu’elles suivent aussi les cours normaux au lycée à côté. J’aurais bien aimé que tel un Bakuman., l’apprentissage de Midori et de Tsubame soit plus détaillé, on n’en voit que des bribes au début et elles s'en sortent seules sans trop de mal. C’est un peu dénigrer l’importance des écoles d’animation que de faire croire que l’on peut atteindre un tel niveau aussi vite uniquement par soi-même. On ne les voit que très peu buter sur des problèmes techniques ou échouer à réaliser telle ou telle chose. Ou alors il faut juste conclure qu’elles sont des génies.

Par ailleurs, je trouve tout aussi invraisemblable que leur lycée dispose de tant de moyens financiers pour leur fournir le matériel, que ce soit à elle ou autres autres clubs du lycée, tout aussi farfelus. À la limite, cet aspect-là, je veux bien le mettre en parenthèse, l’attribuant au côté déjanté de l’anime.

Une autre donnée presque absente de l’anime demeure… leurs sources d’inspiration ! En effet, à part au tout début, on ne les voit jamais parler de leurs animes, romans, films, ou toute œuvres préférées qui les influencent. Non tout sort par magie de leur esprit fructueux. Je me doute bien qu’en douze épisodes, il n’est pas possible de tout traiter, mais c'est aussi quelque chose que j'aurais aimé voir. En outre, le premier épisode explique qu’il existe déjà un club d’anime dans leur lycée, d’où leur obligation de créer un club dit de vidéo pour ne pas faire de doublon. Il est étonnant que l’officiel club d’anime disparaisse de la circulation dans la suite de la série et ne chercher même pas à s’impliquer dans Eizouken.

Même si j’ai pointé plusieurs lacunes dans cet anime, il n’en reste pas moins une très bonne série qui sort largement du lot, grâce à son humour et la motivation virale des héroïnes. Fort aussi de sa qualité graphique, Eizouken mérite amplement d’être visionné ! "Pas touche à Eizouken?" Justement si, touchez-y ^^

Hanoko, un épisode vu, le 09/02/2020, puis tout de vu.