Hitorijime My Hero

Génériques

Opening: "Heart Signal" (ハートシグナル) de Wataru Hatano

Ending: "TRUE LOVE" de Tomoaki Maeno, Toshiki Masuda, Shinnosuke Tachibana et Yoshitsugu Matsuoka

Avis

Un yaoi divertissant, qui se laisse regarder. Il y a quelques moments bien drôles, et l'histoire est intéressante globalement, les personnages plutôt bien développés.
Mais on reste dans une qualité bien inférieure à "Given" ou "Yuri on Ice" par exemple. Les dessins ne sont pas toujours très bien faits, et l'animation est assez basique. Les péripéties ne sont pas très crédibles, et la plupart du temps, les personnages s'inventent eux-mêmes des problèmes qui n'existent pas, juste pour créer des rebondissements et du suspense là où sinon il n'y en aurait pas eu. Les dialogues ne sont pas toujours très profonds, et les sentiments un peu de pacotille.
Personnellement, je l'ai regardé au second degré et de cette façon, c'était agréable et ça m'a fait bien rire.

***alerte spoil à partir d'ici***

Il y a d'ailleurs des scènes qui se veulent clairement parodiques, comme celle où il n'arrive pas à passer la bague au doigt de son bien-aimé parce qu'elle est trop petite (soit dit en passant, cette blague n'est pas la plus réussie). Les endroits qui m'ont fait le plus rire sont ceux qui sont le plus absurdes et invraisemblabes (sans que je sache toujours si c'était vraiment censé être drôle ou pas^^): par exemple, à la fin du deuxième épisode quand après de longs récits rétrospectifs se voulant poétiques et délicats sur l'enfance des personnages, tout d'un coup de but en blanc Hasekura pose un ultimatum à Kensuke en lui disant de coucher avec lui!! Whaaat mais d'où ça sort ça tout d'un coup?!! En revanche, le début du troisième épisode se veut clairement drôle avec le rêve de Kensuke qui lui donne des sueurs froides (alors que le rêve est très sexy).
On retrouve des thèmes fréquents du yaoi: presque tous les personnages principaux sont gays, et le sémé est plus grand, plus âgé et plus entreprenant que son uké, même si le schéma tend à s'inverser légèrement dans la deuxième partie de la série (mais pas complètement non plus, en fait, Kousuke enseigne à Masahiro à être plus entreprenant, ce qui reste une forme de supériorité).
D'ailleurs, Hasekura et Kensuke ont une conversation qui peut s'interpréter à un niveau méta à ce propos. Kensuke, qui vient de retrouver son ami d'enfance, lui dit à quel point il admire sa haute stature et qu'il espère lui aussi grandir comme lui. Hasekura lui répond qu'au contraire, il le trouve mignon comme ça, mais Kensuke réplique que la grande taille de Hasekura ne l'empêche pas d'être la coqueluche de toutes les filles pour sa beauté. Le sémé est dans son rapport normal à son uké, qu'il aime voir petit et mignon, tandis que le uké lui fait remarquer que cette hiérarchisation des rapports amoureux n'est pas toujours nécessaire.
Par ailleurs, il est notable que plusieurs petits rôles soient donnés à des personnages féminins, contrairement à d'autres yaoi, et de manière générale l'anime est rendu intéressant grâce aux nombreux personnages secondaires, dont des hétéros (filles et garçons).
Comme d'habitude cependant, les personnages de mères de famille ne sont pas montrées sous un jour très flatteur...
Il est intéressant aussi que l'histoire ne soit pas dévolue à un seul mais à deux couples, même si globalement, l'histoire de Hasekura et Kensuke est bouclée au bout du troisième épisode. Cela vient du fait que l'anime est tiré d'un manga publié en un seul tome à l'origine, où seule l'histoire de Hasekura et Kensuke était racontée.

L'anime peut de fait se diviser en trois grands actes si l'on peut dire:
ép. 1 à 3: comment Kensuke et Hasekura se mettent enemble
ép. 4 à 7: comment Masahiro et Kousuke se mettent ensemble
ép. 8 à 12: les péripéties du couple de Masahiro et Kousuke
Ces trois actes peuvent être regardés séparément.

En bref, les amateurs et amatrices du genre passeront un bon moment, à condition de ne pas avoir d'exigences trop élevées!

Bifukumon-In, le 8 mai 2020, tout vu