Gymnastics Samurai (The)

Génériques

Opening: "Shanghai Honey" (上海ハニー) par Daisuke Namikawa, Kensho Ono & Yuuki Kaji

Ending: "Yume? (Yume Ja Nai)" (｢夢?｣（ゆめじゃない）) par Hatena

Avis

Pour sûr, cet anime démarre de manière fort originale, montrant un sportif de haut niveau sur le point de… prendre sa retraite. Notre héros ne parvient plus à tenir la route, ou plutôt la barre et il risque gros en continuant à forcer sur ses épaules esquintées. On ne peut pas dire que ce soit un début en fanfare ! Mais il va rencontrer par un hasard un jeune homme farfelu qui va l’encourager à reprendre. De plus, le soutien de sa famille le pousse à ne pas baisser les armes !

La série propose de suivre à la fois Shôtarô (transcrit Jôtaro à l’origine, Aragaki Jôtaro, je ne peux m’empêcher de penser à JoJo's Bizarre Adventure dont l’un des personnages principaux se prénomme Jôtaro et l’auteur du manga se nomme Araki, des similitudes qui ne cessent de titiller, bien qu’il se peut ce que soit seulement fortuit)), sa fille Rei et leur pensionnaire improvisé Leo. Ces trois personnages se révèlent très attachants chacun à leur manière et on aime les voir évoluer. Ensuite, le côté sportif est prenant, on a envie de voir ce que Shôtarô pourra accomplir en tentant son retour dans la compétition haut niveau. C’est un beau message envoyé à tous, dans une société où l’on pénalise et sous-considère les personnes considérées comme trop âgées (en l’occurrence, approcher la trentaine pour un sportif très haut niveau rapproche de la retraite) et encourage à ne pas abandonner sa passion. On apprécie aussi le côté technique et réaliste de la pratique sportive, comment s’améliorer, comment ménager son corps pour ne pas se blesser à nouveau, etc. L’on a aussi de belles démonstrations sportives qui vont ravir les amateurs du genre. L’animation demeure chouette, malgré de la 3D par moment un peu trop grossière.

En revanche, plusieurs autres aspects de la série m’ont laissée pour le moins dubitative. En premier lieu, le traitement accordé à la pauvre Rei qui, du haut de ses même pas dix ans, semble devoir tout assumer dans la maison à la place de feu sa mère. Elle fait les tâches ménagères, les courses, la cuisine comme une bonne petite épouse et ni son père qui en bénéficie, ni sa grand-mère ne semblent choqués. Chose jamais vraiment remise en cause dans la série, qui n’a cessé de me faire bondir sur mon siège au cours des épisodes. Shôtarô devrait remporter le prix du père le plus irresponsable de l’année. Le seul qui aide Rei est un parfait inconnu, Leo, qui s’incruste de but en blanc dans leur foyer. Deuxième élément complètement invraisemblable de la série, la famille Aragaki accepte d’accueillir quelqu’un qui sort de nulle part, sans même lui quelque question sur lui et ils le laissent souvent seul à la maison avec une fillette. Heureusement que l’on est dans une série animée bon enfant. Enfin, l’oiseau de compagnie de Rei, Big Bird, supposé occuper le rôle de mascotte, se fait tout le temps malmener, en plus d’être un personnage complètement débile et ridicule dans l’histoire. Le nombre de fois que Rei le gronde en le menaçant de le renvoyer en Amérique du Sud, c’est sûr qu’il serait plus heureux dans son habitat naturel  :p

Mon dernier regret porte sur les autres personnages de la série, quasiment pas développé qui sont là juste pour le décor. Même Tetsuo finalement n’est pas très travaillé, il reste la majorité du temps le personnage taciturne pas sympa de base, qui se la raconte un peu trop. Takizawa Tomoki, pourtant aussi gymnaste de haut niveau, passe à la trappe, il n’a que des miettes d’attention, tout comme Ayu, Mari et Britney. Sans parler des autres gymnastes japonais, totalement inutiles et faire-valoir. À voir si une saison deux les valorise et met en scène des sportifs internationaux, comme les chinois rencontré durant un épisode.

Ainsi, le côté tranche de vie de cet anime ternit pas mal la qualité de cette série, mais elle demeure tout de même très sympathique pour son côté sportif réussi, traitant d’une discipline peu abordée dans les autres animes/mangas de sport.

Je ne comprends pas non plus pourquoi avoir traduit dans la VF le titre en anglais, d’autant qu’il est totalement transparent en français, cela n’apporte rien du tout. Je ne vois pas en quoi ce serait moins stylé de dire "le gymnaste samouraï" par exemple.

Hanoko, un épisode vu le 26/10/2020 puis tout vu jusqu'au 03/01/2021