Fune wo Amu

Génériques

Opening: "Shiokaze" par Taiiku Okazaki

Ending: "I&I" par Leola

Avis

Décidément, les Japonais ont l’art de traiter des sujets qu’on n’aurait jamais soupçonnés comme prenants ! A priori, parler de dictionnaire demeure loin de ce qui pourrait déchaîner le plus de passion dans le milieu de l’édition, mais cette originalité constitue son intérêt. De plus, tout linguiste nous expliquera combien les mots ont une force et que leur évolution à travers les âges témoignent d’une mentalité d’époque.

Le premier épisode plante le décor, introduit quelques personnages principaux et lance l’intrigue. C’est sympathique à suivre, on apprécie la grande qualité visuelle pour ce début toute en sobriété mais bien là. On retrouve ce petit côté presque shonen, avec un héros qui ne paye pas de mine, voire qui est un anti-héros, mais qui cache un potentiel insoupçonné qui ne demande qu’à fructifier. Et la suite reste tout aussi intéressante à regarder. On apprend comment sont élaborés les dictionnaires, tâches de longue haleine, laborieuse, mais extrêmement enrichissante. Il est étonnant de voir les personnages travailler autant sur papier, si peu sur ordinateur, est-ce la méthode à l’ancienne !

Mais rassurez-vous, cette série n’est pas un documentaire, Fune wo Amu met en scène des personnages tous plus attachants les uns que les autres, et partage la vedette entre Mitsuya et Masashi, que tout oppose et les rend complémentaires. On découvre l’histoire de chacun, certains éléments du parcours de Masashi demeurent assez mystérieux et intrigants, peut-être faut-il lire le roman pour avoir de plus amples explications (comme sa rencontre avec Miyoshi ou les problèmes qu’il a pu avoir avec d’autres collègues). Quant à l’histoire de cœur entre Mitsuya et Kaguya, elle se révèle assez vite expédiée, ce qui est regrettable, mais ce n’est pas non plus un anime de romance.

Le scenario semble très simple et couleur de source dans cette série, et pourtant elle est à la fois touchante, drôle, juste, authentique, apaisante et avec ses quelques rebondissements qui rythment bien le scenario. En revanche, les petits passages mettant en scène des dictionnaires personnifiés n’apportent rien à la série, que ce soit en explications techniques ou en humour, ils sont juste puériles et inutiles.

Cet anime fort original est une belle bouffée d’air frais et nous enthousiasme pour un domaine improbable, qui force le respect pour toutes les personnes y travaillant !

Hanoko, tout vu entre le 06/07/2020 et le 31/10/2020