- Dakaichi - My Number 1

Génériques

Opening : "Fukanzen Monologue" par Tomohisa Sako

Ending : "Chuntaka!" par Yuuki Ono et Hiroki Takahashi

Avis

Un anime plutôt rigolo et divertissant à regarder, par contre il faut vraiment aimer le genre sinon ça ne plaira pas.
Les dessins sont un peu spéciaux et pas les plus beaux du monde, mais on finit par s'habituer et certains sont plus réussis que les autres.
Par rapport à d'autres yaoi, l'originalité de la série réside dans le fait que l'acteur le plus rôdé et le plus âgé des deux se retrouve être l'uke, tandis que le nouveau venu sans expérience dans le milieu du showbiz a le rôle du seme. Cela donne d'ailleurs lieu à des renversements de situation assez cocasses.
Il y a eu une grosse censure opérée lors du passage du manga à l'anime; toutes les scènes de sexe sont édulcorées, on ne voit la plupart du temps que deux ou trois plans, et les personnages sont en général coupés en haut du torse. La scène de viol du début a été enlevée (réduite à l'état de tentative), et globalement le personnage de Junta passe mieux dans l'anime que dans le manga. Il a été très travaillé pour gommer son caractère presque exclusivement violeur dans le manga d'origine (ce qui fait partie des clichés du genre), et sa personnalité "ange" qui était vaguement esquissée dans le début du manga a été bien plus mise en avant dans l'anime, ce qui crée des scènes très drôles autour du décalage entre son appétit sexuel démesuré et sa personnalité douce et gentille. Dans l'anime il apparaît donc un peu moins prédateur sexuel, et plus amoureux sincère – ce qui ne l'empêche pas de demeurer un gros lourd hyper possessif voire maladif (de même que Takato est plein de contradictions entre sa haine pour le harcèlement qu'il subit, et son incapacité à s'en passer plus de cinq minutes d'affilée – là encore, une des ficelles les moins subtiles du genre).
Parallèlement, les autres aspects de l'histoire ont été davantage développés, notamment le milieu professionnel des acteurs, ce qui n'est pas plus mal et donne un aspect intéressant à la série (même si bon, prendre autant au sérieux que le font les personnages un métier comme celui d'acteur de drama/soap opera, ce n'est pas forcément très convaincant vu que dans ce genre de séries la plupart des acteurs jouent comme des bouses et que le scénario ne vaut en général guère mieux). Pour prendre un exemple, le début du premier épisode, qui est propre à l'anime, développe la rage de Takato de découvrir qu'il a perdu sa première place d'homme le plus désiré de l'année (dakaretai otoko ichi-i en japonais, d'où le titre - évidemment à double entente - de la série), c'est vraiment drôle.
Côté scénario, au visionnage du premier épisode, on est un peu surpris car on se dit bon bah ça y est l'histoire est terminée tellement ça va vite. Et en effet, la suite est une série de péripéties sexuelles entre les deux protagonistes (qui restent marrantes - et censurées); puis au milieu de la série à peu près, d'autres personnages entrent en scène (dont le sempiternel rival qui devient presque un pote à la fin), et dans les derniers épisodes le côté histoire de couple s'accentue, avec des scènes de sexe qui sont un peu plus décoratives et accessoires. Selon les goûts de chacun.e, on préfèrera tel ou tel épisode à tel autre.
Pour finir, je dirais que l'aspect le plus réussi de l'anime est sa bande son! Le générique du début est excellent et les musiques qui accompagnent les différentes scènes contribuent grandement à rythmer l'action et à renforcer l'humour.

Un anime qui est loin d'être en haut du palmarès des meilleurs yaoi, mais dont la qualité acceptable l'empêche de sombrer dans les zones les plus médiocres du genre.

Bifukumon-In, avril 2021, tout vu

À savoir qu'un film d'animation est aussi sorti au Japon.