Carnets de l'apothicaire (Les)

J’avais apprécié le début du manga Carnets de l'Apothicaire (Les), autre adaptation du roman original éponyme, c’est avec plaisir que je vais poursuivre cette histoire avec cette version animée.

On y retrouve cette histoire fort originale, se déroulant dans la Cité Interdite. Nous suivons une jeune fille enrôlée de force en tant que servante. Mais sa passion première, la médecine, rejaillira malgré son intention de passer les années qu’elle était obligée de rester ici sans faire de vagues. Alors quand deux nourrissons royaux sont atteints de maladie, elle va répondre présente.

Mao Mao est fort attachante avec son caractère acariâtre et détaché, donnant beaucoup de saveur à cette histoire. C’est aussi intéressant de se plonger dans les rivalités entre courtisanes de l’empereur et de découvrir le quotidien dans ce palais coupé du monde. Tout ce petit manège donnera lieu à de nombreuses enquêtes policières où Maomao mettra à profit ses connaissances et ses talents de déduction. L’intérêt de l’œuvre repose aussi en la qualité d’écriture de chaque personnage, même mineur, ce qui rend le scenario intéressant. De plus, on pourra compter sur un soin apporté à l’animation, que ce soit la finesse du dessin des personnages, des décors splendides, de très belles couleurs pétillantes.
Malheureusement, assez vite une lassitude a pris le dessus sur moi : Maomao est en effet beaucoup trop perspicace et vise tout le temps juste, même avec des indices minimes. Elle a beau souvent dire « cela sort de mes compétence », elle va quand même tout résoudre en trois coups de cuillères à pot. Le suspense en disparaît donc en grande partie et les autres personnages perdent en consistance à côté d’elle. Le public pourra éventuellement se raccrocher aussi à la facette comédie romantique entre Maomao et Jinshi, ce qui n’a pas été mon cas.

C’est une adaptation de très bonne qualité et une série atypique. Dommage que notre héroïne soit un peu imba en matière d’enquêtes, j’attends le retour de Suirei pour redonner du piment à cette histoire.